Le jeudi 1er février 2024, les élèves de troisième ont eu la chance de rencontrer Madame Ginette KOLINKA, âgée de 98 ans, survivante du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

Durant près de 2 heures, les élèves ont pu écouter son témoignage et lui poser quelques questions.

De l’horreur des camps, avec la mort de son père et de son petit frère envoyés directement dans les chambres à gaz, à son retour à Paris, malade du Typhus et pesant 26 kilos ; en passant par le rasage de la tête et du sexe ainsi que le moment du tatouage et la violence des kapos, Madame KOLINKA nous a raconté son histoire, intimement liée à l’Histoire de notre humanité.

Cette rencontre a pu avoir lieu grâce au travail mené par Madame MODOLO (professeure d’Histoire) et Madame FROSSARD (professeure de Lettres).

Ces deux enseignantes ont travaillé plus particulièrement avec deux classes de 3e (3e4 et 3e5) autour d’un projet intitulé « Passeurs de Mémoire ». Ce dernier mêlant connaissances historiques, études de l’histoire de Madame KOLINKA, de planches de bandes dessinées, de textes… L’objectif étant que les élèves deviennent à leur tour des Passeurs de Mémoire.

Un journaliste de TL7 a filmé une partie de l'intervention, vous pouvez voir sa vidéo en cliquant ici.

Poème liminaire de Si c’est un homme, Primo LEVI

Vous qui vivez en toute quiétude

Bien au chaud dans vos maisons,

Vous qui trouvez le soir en rentrant

La table mise et des visages amis,

Considérez si c'est un homme

Que celui qui peine dans la boue,

Qui ne connaît pas de repos,

Qui se bat pour un quignon de pain,

Qui meurt pour un oui pour un non.

Considérez si c'est une femme

Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux

Et jusqu'à la force de se souvenir,

Les yeux vides et le sein froid

Comme une grenouille en hiver.

N'oubliez pas que cela fut,

Non, ne l'oubliez pas :

Gravez ces mots dans votre cœur.

Pensez-y chez vous, dans la rue,

En vous couchant, en vous levant ;

Répétez-les à vos enfants.

Ou que votre maison s'écroule,

Que la maladie vous accable,

Que vos enfants se détournent de vous.

Article rédigé par Mme Frossard, professeur de français